Le dossier Alstom suivi de très près par EDF

Des négociations sont en cours pour la cession de la branche énergie d’Alstom et celles-ci intéressent particulièrement Henri Proglio, le patron d’EDF. En effet, le PDG du géant français de l’électricité suit de très près ce qui se passe entre l’un de ses principaux fournisseurs et les entreprises potentielles prêtes à investir pour le rachat du pôle énergie de celui-ci.

Une attention qui se justifie

Henri Proglio a expliqué que le groupe EDF se soucie de l’avenir d’un grand partenaire comme Alstom, ce qui justifie tout l’intérêt qu’elle lui porte en ce moment. Il n’a pas manqué de rappeler qu’il s’agit d’un partenaire de longue date et qu’une attention particulière à son égard s’impose. Henri Proglio s’intéresse donc à l’évolution de ce fournisseur et pense aux moyens éventuels à utiliser pour la préservation des intérêts du groupe qu’il dirige et également de ceux d’Alstom. En réponse à une question relative à un éventuel intérêt d’EDF pour des activités d’Alstom si la cession de sa branche énergie est effective, Henri Proglio a fait savoir qu’EDF n’avait pas vocation à devenir actionnaire par intégration verticale. Il a indiqué que son groupe se tiendra quoi qu'il en soit aux côtés d’Alstom dans ses différentes évolutions, surtout au plan industriel.

Les arguments financiers des intéressés à la cession de la branche Énergie d’Alstom

General Electric souhaite que la cession de la branche Énergie d’Alstom lui soit accordée et serait en discussion avec des investisseurs français afin de leur donner la possibilité de devenir actionnaire si le rachat est effectif. En effet, le conglomérat américano-canadien est prêt à leur céder une participation minoritaire en ce qui concerne les activités d’hydroélectricité et éoliennes d’Alstom. Il espère entre temps que les 12,35 milliards d’euros proposés suffiront pour que cette cession soit faite en leur faveur. La société allemande Siemens a aussi l’intention de racheter le pôle énergie d’Alstom et envisage probablement de donner la possibilité à des hommes d’affaires de devenir actionnaire après rachat. Il va cependant qu’ils parviennent à convaincre par leur offre comprise entre 10,5 et 11 milliards d’euros.

L’arbitrage du gouvernement

Les différentes offres de rachat seront étudiées jusqu’à la fin du mois de mai par le Conseil d’administration d’Alstom. Le gouvernement s’invitera au débat, car selon un décret publié récemment au Journal officiel, il doit activer le mécanisme de protection des entreprises stratégiques afin d’éviter la voracité des repreneurs étrangers. Le rachat de la branche énergie d’Alstom va donc se faire sous l’arbitrage du gouvernement.

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